Et les bords de mer qui m'ont ouvert les bras. Le soleil qui tape dans le dos. Les galettes englouties. Les pavés qui ont tordus mes chevilles. Les photos de tout et de rien.
Et nos mains qui forment une étoile. Je dois encore récupéré la photographie. Je l'ai enfin mon étoile. Dix doigts réunis. Dix doigts qui se connaissent depuis pratiquement une éternité. Dix doigts qui se sont écrits. Dix doigts qui se sont croisés les uns pour les autres. Et qui le font encore. Au moins jusqu'à mercredi. Les kilomètres pour arriver dans la Manche. Et y aller. Droit devant. Parce que l'eau n'était pas froide. Parce que ce n'était pas si dur de rentrer toute entière. Parce qu'on a nagé et que çà faisait longtemps que je n'avais pas goûté le sel marin.
La coupe d'une monde que l'on a regardé. Et... je ne suis pas mécontente que la France ait perdu. Parce que ce n'est pas une belle victoire. Tout simplement. Mais quand même... Trézéguet, il a pas été très doué. Rater ce but. Un attaquant en plus... :) On ne refait plus le monde. Et puis, la Terre tourne. Comme le ballon.
Un cadeau d'anniversaire qui met le sourire au bord des larmes. Et c'est fou ce que çà me fait plaisir. Parce que j'espère qu'ils fileront le grand amour. J'aurais trop de peine à la voir s'éloigner de ma famille. A la voir s'éloigner de moi. Il y a des gens qui débarquent dans vos vies. Et vous les connaissez depuis toujours. Comme elle.
Le trajet Yvelines-Normandie qui s'est fait à la vitesse de l'éclair. Et on comptait les vaches. On a gagné. Le jeu des départements aussi. Comme lorsqu'on est petit et que nos parents nous apprennent les numéros. Pour nous occuper. 21. Côte d'Or. Comme le chocolat, oui. Et les chansons qui finissent par tourner en boucle, et çà me lasse.
Demain, les pieds reprendront le chemin du travail. Demain. Après-demain. Et encore un jour. Petite semaine en perspective. En attendant de voir les feux éclater dans le ciel.
Et il y eut un soir. Et il y eut un matin.
Malgré tout ces bons moments, la vie frappe encore plus fort. Encore plus loin. Parce que ce soir, l'amie de ma maman a appelé. Sa fille a une tumeur. Et c'est trop injuste. Parce qu'elle a déjà perdu un enfant de ce mal. Elle a mon âge ou presque. Des fois, çà peut-être une vraie s*l*pp*. Mais la médecine a évolué. Il ne reste plus qu'à espérer très fort. Et surtout, ne pas partir défaitiste.
Carpe Diem.
C'est les phrases idéalistes qu'on écrit sur nos agendas. C'est ces phrases dont on oublie le sens trop tôt. Trop vite. Alors, profites. Et profites bien.
à 21:43