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J'aime. J'aime pas.
Tu es sûre qu'on est en juin? Tu es sûr que dans 20 petits jours, c'est la fête de la musique? Parce que moi non. Je voudrais me noyer sous ma couette avec un chocolat chaud entre les mains. Je voudrais pouvoir regarder les flocons tomber de mon lit. Et attendre l'été avec impatience. Le temps ne tourne plus rond.
Je voudrais oublier cette maudite période. Je voudrais sauter ces dix prochains jours. Comme une puce. Je voudrais faire le tour du monde en un bond. Je voudrais tout. Je ne veux rien. Impression de ne pas faire assez. En même temps, c'est vrai. J'aurais du réviser aujourd'hui. Je n'ai rien fait. pourtant demain... Alors. Je vais poster. Et tout éteindre. Parce que c'est toujours la veille pour le lendemain. Avec moi. Et plus çà va. Plus je m'en veux. Parce que. Toujours. ces mots au creux de mes pensées. J'aurais pu faire mieux. Si.
Si je l'avais voulu. Oui. Mais. En fait, non. Parce que je le veux. Réviser. Mais. Une fois installée devant mon bureau. Regard fixe devant mes fiches. Mes pensées vagabondent ailleurs. Au-dessus de cette foutue focalisation interne et de Médée et les Bacchantes. Et en même temps. Je sais que. J'ai au moins 13 dans une matière. Et que pour l'autre, il faudrait vraiment que je me plante pour descendre ma moyenne. Alors, tu vois comment je fonctionne? Je m'aime pas. Et je culpabilise. Et je m'enferme contre moi-même. Mais. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi.
C'est frustrant. Et je ne suis pas la seule. On est complètement démotivées. Parce que malgré tout. Je ne suis pas la seule. Hier, on a été à la BU avec Ellie. On a fini nos disserts. Parce qu'il fallait les rendre à 17 heures. Et après. Recopier quelques mots dans le livre. Et se regarder dans le blanc des yeux. Alors, on a remballé nos affaires et regagner les couloirs. Assises en tailleur par terre. A s'échanger nos musiques. Même qu'elle était surprise que je connaisse Martin Rappeneau. Et Rire comme si on était saoûles. Et on se découvre un peu plus à chaque fois. On ira boire un chocolat chaud après. On se donnera rendez-vous. Comme çà. A dix autour d'une petite table. Comme dans les séries télé.
Ici. Presque comme d'habitude...
Juste deux-trois mots. Alignés les uns à côtés des autres. Juste quelques mots. Et en fond sonore, des instruments. Juste quelques mots. Et toute une vérité. Même si l'itinéraire est formel. Même si on s'est trompé de route. Même si on est à l'opposé d'où on voulait aller. Même si. Même si. Même si. C'est pas grave.
Parce que je ne vous ai pas perdu en chemin. Parce que on est à six. Ou peut-être un peu plus dans cette petite voiture. Parce que le rond point ne viendra pas. Et qu'on ne pourra pas faire demi-tour. Et pas de marche arrière. Non. Nous on va droit devant. Et qu'importe où les lumières de la ville nous emmène. On ira jusqu'à la mer. Garer la voiture tout près de l'eau. Et courir dans le sable avant de finir les pieds dans l'eau. Tourner. Encore. Toujours. Jusqu'à ne plus savoir où est le ciel. Où est la terre. Où est la mer. Se laisser tomber. Mais continuer à tourner. C'est dur de trouver la Grande Ourse quand les étoiles tournent. Frissonner. Le vent se lève. Se relever. Tanguer un peu. Se retrouver dans la voiture. Pour se réchauffer. Regarder le soleil se lever à l'horizon. Le voir sortir de l'eau. Un peu comme Venus. Pourtant, ce n'est pas son petit frère. Alors. Retrouver le bitume et aller droit devant soi. On s'arrêtera quand la voiture ne voudra plus nous porter. Où l'on sera. Je sais pas.
La fenêtre reste ouverte et laisse entrer la bonne humeur. Les oiseaux chantent et les fleurs murmurent. Respirer l'optimisme à plein poumons et faire le plein de souvenirs. La vie se compose au jour le jour. J'assemble mes pièces, mon puzzle sera peut-être fini, un jour.
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Où l'on a bercé nos rêves
C'était le grand arbre dans le jardin de mes grands-parents. Cet arbre aux multiples facettes. Notre lieu de réunion. C'était toujours là que les histoires prenaient forme. Et puis, il y avait ces quatre lilas qui formaient notre prison mauve. Ma cousine et moi. C'était notre palais de princesses.
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Une enfance trop brève
C'est cette rue que j'ai arpentée de la maternelle au Cm2. C'est l'école primaire et la cour de récré. C'est apprendre à écrire son nom et à compter. Les départements français et la date de la révolution française. C'était mes classes. Et l'été dans le pré. Où on pouvait s'inventer des maisons. Où l'on jouait à rire et respirer le bonheur. Où l'on ne se doutait pas qu'un jour on grandirait trop vite. Où l'on voulait déjà être grand. Et où nos rêves prenaient des proportions impressionnantes.
Un jour ou l'autre il faut partir
Pour se construire un avenir, un avenir
Marcher droit devant soi. Choisir dans quelle direction on ira. Le panneau Toutes directions ne suffit plus. Il faut choisir. Ne plus rester dans le vague. C'est le moment de choisir la bonne sortie d'autoroute et de prendre les petits chemins. De découvrir ce qu'on sera au coin d'un carrefour. Tomber en panne au plein milieu de nul part et devoir se débrouiller. Seule. Toute seule.
Et c'est l'inoubliable instant
Où l'on rend ses habits d'enfant, d'enfant
On oublie les tenues d'indien faites dans les chemises de papi. On oublie les robes de princesse faites avec de vieux draps. Les cabanes improvisées avec une table, deux chaises et une couverture sont rangées dans l'album photo. On rêve de ce que sera chez nous. Quand on y sera. Où on sera. Qui on invitera pour pendre la crémaillère... Seule ou à deux...
Chacun s'envole rempli d'espoir
Sur le chemin qu'il s'est choisi, qu'il s'est choisi
Les rencontres se font plus espacées. L'air rempli nos soirées passées ensemble. On s'effleure et on sourit. On savoure les moments passés ensemble, comme avant. Parce qu'on ignore encore quand sera la prochaine fois.
Vers la richesse ou vers la gloire
Pourtant quel que soit notre but, notre but
Quel que soit l'endroit où on arrivera. Peu importe si c'est à 2 ou 5000kms. Peu importe si tu y arriveras seule ou non. Il y a qu'il y aura toujours quelqu'un pour t'accueillir, pour venir te chercher à l'aéroport ou pour t'inviter à prendre un café un samedi après-midi. Même si tu détestes le café.
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Où l'on a bercé nos rêves
C'est l'arrêt de car le matin. Toujours. C'est les gens dont on ne connaît pas le nom. C'est les collégiens. Comme nous. C’est les lycéens. Comme nous. C'est les étudiants. Comme nous. C'est les travailleurs. Pas encore. C'est cet arrêt de car qui m'a vu défilé. C'est cet arrêt de car qui a rapetissé au fur et à mesure que je grandissais. C'est cette peur de rater le car qui a totalement disparu aujourd'hui. Parce que, tant pis... j'aurais le prochain.
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Une enfance trop brève
C'est six mois qui ont passé vite. Et on voit que le temps passe lorsqu'on a un bébé dans les bras. On remarque qu'un jour c'est beaucoup quand il vous dit non de la tête quand vous lui dites: "Noooooooooooon!" Et qu'il vous fait un sourire en coin qui vous fait fondre. C'est quand, à ce baby-sitting, cette petite fille vous dit que quand elle sera grande elle se mariera avec untel. Et toi tu souris. Tu demandes qui est-ce. Et tu souris. Parce que bientôt, son petit cœur réalisera que c'est pas tout à fait simple.
Chacun dans son coin d'horizon
Ne défend que de ses ambitions, ses ambitions
C'est la toile d'araignée qui s'étiole. Même si le fil est résistant. On grandit. Nos rêves sont toujours là. Ils se mélangent à notre réalité. A notre tour de tendre la main. A notre tour de répondre aux questions innocentes. A mon tour de les aider à faire leur devoir. A mon tour de leur montrer le monde autour. A mon tour de faire l'intermédiaire entre eux et les grands. Et j'adore faire cet entre-deux.
Même si nous ne partageons rien
Que nous reste-t-il en commun, en commun ?
Il nous restera toujours cet endroit qu'est l'enfance. Qu'elle ait été bonne ou mauvaise. Il y aura toujours ces moments-là. Ces moments de gagné sur le monde. Ces moments gagnés sur le temps.
Il y a ces soirs où ta vie défile sur l'écran sans que tu n'aies le temps de t'en rendre compte. Il y a ces jours où tu voudrais. Tu voudrais tellement aligner des mots. Mais rien ne va. Il y a ceux où tu voudrais ne parler que de toi. Mais. Ce n'est pas le "je" qui vient s'incruster sur l'écran. Ce n'est pas ta vie. Du moins, tu ne le crois pas.
Et plus tard. Un peu. C'est dans ces textes- là que tu te retrouveras le plus. Ce sera ceux-là qui parleront le plus de toi. Ce sera l'émotion retrouvée entre les lignes. L'état d'âme caché sous les accents. Les non-dits entre les mots, de si fragiles espaces.
Et toi, dans chaque lettre, dans chaque signe, dans chaque blanc. Juste l'instant où. Juste ce moment. Le seul. L'unique. A cueillir dans la fleur de l'instantané.
Parce que c'est dans ces textes. Ceux qui me paraissent les plus impersonnels à première vue, que je suis le plus présente. Et celui-là, j'y verrais quoi dans une semaine? Un mois? Un an?
Tout sauf un poisson d'avril.
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"Je crois que j'envisage de mourir tous les jours.Pas toi?"
Je l'aimais. Anna Gavalda.
Non, je parle toujours du demain. J'utilise toujours le futur. Et peut-être que je ne devrais pas. Mais, je m'en fiche. Parce que c'est toujours demain que je décide d'être heureuse. Et, j'aime entendre les oiseaux chanter quand je me réveille. Puisque je me réveille.
Les crocus sortent petit à petit.
Le gazon revêt un air de fête.
Du jaune, du orange tapissent tout le vert.
Le soleil pousse au sol.
Et la pendule m'a joué un drôle de tour ce matin. On est passé à l'heure d'été...
Et çà chamboule-tout -Ou à peu près tout. Prenez une balle et tirez. Visez au centre. Concentrez-vous. Il n'est plus l'heure que vous croyez...
Et je me demande si j'arriverais à remonter dans un grand 8 un jour... Humpf... C'était sanglant comme film. Et prévisible. Les yeux savaient quand il fallait qu'ils se ferment.
Le printemps a officiellement débarqué dans notre calendrier. Alors, on s'attend aux premiers rayons de soleil et au coin de ciel bleu. Mais depuis lundi, le printemps se fait farceur. Pluie. Nuages. Vent. Froid. Et aujourd'hui...
Tout a changé.
On ne fait pas de brusque saut en avant. Juste un petit retour en arrière. Il neige. Et l'herbe commence à se revêtir d'un tapis blanc. Ça voltige et tourbillonne à gros flocons. L'évènement de la journée. Peut-être. Peut-être pas.
Who know?
Juste que j'aime bien la neige. Et çà me fait penser à ma cousine, N(ad)eige. Comme une fée. Parce que j'ai vraiment l'impression qu'elle vole autour de nous. Elle s'est échappée de terre parce qu'elle lui a fait trop mal. Alors, elle vole. Elle flotte. Juste à deux centimètres du sol. Insouciante et légère. Pas pour oublier. Non... faire comme si...
On fait comme si on était des princesses.
Ce sont mes souvenirs de petite fille qui se reflètent dans ses yeux. Parce qu'entre elle et moi, il y a à peine neuf mois. C'est tous les jeux qu'on a pu inventer. Jouer à la barbie à 8 heures du matin. Parce que les autres dorment... Voir sa petite soeur se glisser dans la chambre sur la pointe des pieds.
Chuut. Tout le monde dort encore.
Et se laisser entraîner par le jeu. Hausser le ton. Du bruit. Un peu. Mais ce n'est plus grave. Il est déjà 9 heures. C'est nos cadeaux de Noël. Au moins, une fois le même. Parce qu'on voulait les mêmes choses. Mais pas de la même couleur. Il ne faut pas faire d'histoires. Minuit. Et la colonie d'enfants qui grimpent à l'escalier.
On va guetter le Père Noël.
On le verra mieux d'en-haut.
Mais je ne l'ai jamais vu. C'est comme nos recherches de trésor. Pâques dans le jardin de mes grands-parents. Et les douze petits-enfants enfermés dans la maison avant quatre heures. Parce que les cloches passaient toujours à quatre heures. Et je n'ai jamais remarqué l'absence d'un seul adulte. Et...
Les cloches sont passées.
C'est la cavalcade. Chacun pour soi un peu. Il faut trouver les chocolats. Et après. Il faut lire le nom écrit dessus. Parce que les cloches savent écrire... Et ce n'est jamais TON nom. Mais on ramasse quand même. Et on le ramène à son propriétaire. Et pendant une heure. Au moins. Parce qu'on est douze et qu'il ne faut rien oublier, on cherche.
"C'est fini!"
Ils ont certainement du les compter avant de les disséminer. Et ça devait être les papas qui grimpaient aux arbres. Et après. Quelque soit l'heure qu'il était. C'était dévorage de chocolat. Parce que nous sommes gourmands. Et que le chocolat...
Nous... on adore ça.
Et dehors, il neige toujours...
Et les ampoules claquent une à une. Et c'est l'obscurité qui m'envahit. L'ambiance est de plus en plus tamisée. Jusqu'à. Noir. Tout est noir.
Et les larmes brillent au clair de lune.
Et tu veux que je te dise? Et bah... Rien.
Parce que je n'ai rien à dire...
Juste le bénéfice du doute.
Pion perdu au milieu de l'échiquier géant.
La partie se fait.
Sans nous.
Ni blanc. Ni noir.
A croire que nous n'y avons pas notre place.