Monter à l'arbre. Savoir saisir les bonnes branches. Prendre le risque de tomber. Parfois. Rire parce qu'on est pas très grand. Se ficher du reste. Et se croire Robinson. Regarder le monde de plus haut. Dominer parce qu'on a hâte d'être après. Mais pas longtemps.
Vouloir tout regarder d'en-bas. Voir le ciel encore plus haut et les nuages encore plus beaux. Voir la montagne dans la fenêtre et ses rires dans les lampions. Ils tanguent. Le vent, sûrement.
En haut au-dessus des feuilles. Là où il n'y a plus personne. Où l'on se croit au sommet de la Tour Eiffel. Mais, ce n'est que le jardin. Non. Regardez-bien. Fermez les yeux. Vous sentez cette odeur? Vous entendez tous ces bruits? Vous êtes bien au sommet de la Tour Eiffel. Vous n'avez pas le vertige? Je croise les doigts. Tout en bas, à des milliers de mètres, les gens continuent de marcher comme si le souffle leur manquait. Certains prennent leurs appareils photos. D'autres ne font même plus attention. Et puis.
Il faut descendre.

C'est l'heure du dessert.