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Elle retraça ses mots le long des cils. Ceux qu'elle avait écrit il y a longtemps maintenant. Elle se souvenait des émotions qui l'avaient envahie lorsqu'elle avait déversé l'ancre sur le papier. Lorsqu'elle avait jeté l'encre parce que c'était le seul moyen de rester à quai et de ne pas couler. Ces mots qui la projettent dans son passé ou son avenir. Elle ne sait plus trop. Et puis, ce n'est pas si important.

On lui demande ce qu'elle changerait dans sa vie si elle le pouvait. Elle regarde tous ces mots sans les voir. Toutes ces images accrochées à eux. Elle sourit. Changerait-elle quelque chose? Non. Elle ne pense pas. Il y a des moments à enfouir tout au fond du corps. Et ceux qui restent à portée de main. Là... tout près du coeur. Il n'y a que la main a poser dessus pour qu'ils reviennent. Et il y a ces moments malades que l'on aimerait oublier. Mais on ne peut pas. Parce que çà nous as fait passer un cap. On a monté une marche. Ou on l'a descendue.

Il y a cette main qui se pose sur son épaule. Ce sourire engageant. Celui qui dit que tout ira. Ni bien. Ni mal. Ni mieux. Non. Tout ira. Cette main qui est là, tout près, pour l'accompagner où que ce soir. Et ce sourire qui la rassure. Puisqu'il le faut. Celui qui l'aide à franchir les obstacles. Ou à claquer des portes. A faire ses premiers pas. A rire et sourire.

Il y a ce regard qui ne se doute pas une seconde de ce qu'il apporte. Qui fait s'envoler les ennuis et les soucis. Qui fait partager de sa douceur. Les yeux qui te suivent où que tu ailles. Deux billes bleues éclairées de malice. Et qui savent si bien demander ce qu'ils veulent.

Il y a elle. Il y a eux. Eux qui l'exaspèrent, la rendent folle de rage ou la font sourire. Eux qui l'embêtent, et qui lui en font voir de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Ils y a eux. Son point d'attache lorsque ses pieds décollent. C'est vers eux qu'elle revient. Parce qu'à un moment ou à un autre, ils pensent à elle. Elle pense à eux. Et voilà.

"Tu viens?"
"J'arrive."

Parce qu'ils ont partagés un bout de sa vie. Chacun à sa manière. Passé ou présent. Passé ou avenir. Présent et avenir. Qui sait? peut-être que demain, rien ne sera plus pareil. Mais au moins... l'ancre est jetée. Dans son âme et dans leur coeur.

Soufflé par Ciorale, à 18:34 quelque part "Du bout des doigts.".

Douceurs

  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
05-02-06
à 16:48

Tout est flou, on ne sait pas où l'on est, on ne s'est pas qui est elle, ni même qui sont eux. mais au fur et à mesure des lignes je me suis retrouvée elle. Les premiers eux étaient ses petits copains qui ont compté (plus ou moins), ensuite ils se sont transformés en "ma famille". Jusqu'à n'en plus rien comprendre. Et à m'enfuire sous l'imagination. "lorsqu'elle avait déversé l'ancre sur le papier. Lorsqu'elle avait jeté l'encre " "où que ce soir", c'est bien du Ciorale ;)

  ciorale
ciorale
05-02-06
à 18:42

Re:

Dis... tu m'en voudras pas si je te dis que je sais pas quoi te répondre? :-$
"J'avoue le où que ce soir" à l'origine s'est une faute de frappe... Mais, j'ai tellement aimé la coquille après que je l'ai laissé là. ;-)


  passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
05-02-06
à 18:56

Re: Re:

Je ne t'en veux, et tu as bienr aison de l'avoir laissé cette coquille... par inadvertanc!



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