Hier soir, çà a fait BOUM. Le regard se tourne vers la fenêtre. Charge positive contre charge négative. Les nuages font la nuit. Un éclair nous éblouit. Et puis, un rideau de pluie se glisse entre nous et les autres. Soulagement. Rentrée depuis cinq minutes à peine, on ne prendra pas une douche.
La pluie qui ricoche sur la terrasse. C'est fort. Elle rebondit. Plus çà va, plus elle s'approche de la fenêtre. Alors, on ferme. Et encore, BOUM! Un autre éclair. Les nuages sont au-dessus de nos têtes maintenant et la pluie tombe, tombe...

Il faut sortir. Ce soir c'est piscine. Le pas de la porte passé, une goutte, puis deux, puis trois... et je ne peux plus les compter. Mais j'aime çà. Sentir la pluie sur moi. C'est rafraîchissant. Ca remet les idées en place. Mais après, on est trempé. Et j'aime pas. On enchaîne les longueurs... 12 pour ce soir. Ca suffira. Et pis, après c'est le bassin à jets. Trop bien...
Et quand il faut sortir. On est rincé. Les yeux se ferment presque tout seuls. Il fait bon dehors. Ca sent la pluie. Et çà sent bon. Mais l'estomac crie famine...

Rentrée trop tard. Pas besoin de berceuse ce soir. Je repense à ma journée. A mes journées. Le matin, je partais avec la pluie dans une oreille et les oiseaux dans l'autre: Moby, Raining. Marcher. Marcher. Et puis la gare. Le train. Ma soeur. Déjeuner à Paris avec ses collègues. Encore le train. Saint-Lazare. J'aime cette gare. Toujours là quand j'arrive. Les gens qui vont et qui viennent. Mouvement perpétuel. Un train arrive, un autre part. Tout de suite, on est dans l'ambiance.
Paris. Quand j'y vais, c'est toujours avec plaisir. Un but bien fixé en tête. Pas toujours respecté. C'est un peu une appréhension mais beaucoup de plaisir. C'est le métro. Les marches à monter et descendre. Les gens que l'on croise. La musique dans les couloirs. Et les rames de métro qui passent...
Paris. Opéra. Place Vendôme. Rue de Rennes. Des rues où on se sent toute petite. même pas la peine de regarder dans les vitrines. Ca fait des étincelles aux yeux mais du mal au porte-feuille. Et puis, c'est fou-rires dans le métro quand on se trompe de direction. Toujours l'une pour rattraper l'autre. C'est rire. C'est vouloir la peluche de l'ours dans la vitrine des galeries lafayettes, l'ours coca-cola... grandeur nature. C'est toujours avoir une seconde de retard pour traverser la rue. C'est regarder partout autour de soi, s'imbiber de l'ambiance. Et c'est quand même se sentir content de rentrer chez soi.

Et ce matin, ouvrir les yeux. Entendre la pluie sur les velux de la maison. Rester en silence et écouter la musique des gouttes de pluie. Se blottir un peu plus sous la couette, bien au chaud. Et refermer les yeux.