Le ciel est cassé. Il ne fait plus de nuages blancs et de bouts de ciel bleu. C’est gris. C’est blanc. C’est noir. On voit plus très bien le soleil. Il ne fait jamais jour. On vit. On évolue dans cette intense nappe blanche. On appelle çà du brouillard. Mais le brouillard çà me fait passer dans une autre dimension.

Je vis, entourée de nuages. Je me croirais au royaume des bisounours. Presque. Parce que chez eux, au-dessus de leur tête, le ciel est bleu. Chacun vit dans sa bulle. Une bulle de fumée. Mais pas de fumée de cigarette. Un voile devant les yeux qui empêche de voir la vie correctement. Un voile qui cache ce qu’on ne doit pas voir. Un voile qui cache ce que l’on devrait voir.

A regarder par la fenêtre, çà pourrait être déprimant. Mais, je ne suis pas tentée par faire autre chose que de bosser. Il le faut. Il le faut. Il le faut. Encore deux copies doubles à écrire. Jusqu’à 22h30 pour le faire. J’y arriverais. Et j’aurais le droit de me coucher un sourire au bord des lèvres. J’aurais tout fait. Tout fait pour ma semaine. Tranquille jusqu’à demain matin. On reprend les mêmes, enfin pas tout à fait, et on recommence.

Le ciel est cassé. Mais pour l’instant, çà ne me dérange pas.

Juste le temps de taper ces quelques mots pour me désembuer l’esprit. Pour faire respirer mon neurone. Et me changer les idées. Un peu.