« Mais c’est comme çà la vie :

Si vous rencontrez un être humain dans la foule,

Suivez-le, … suivez-le. »

Daniel Pennac

Premier jour où il fait un véritable temps de mai. Le soleil est de sortie, l'herbe nous appelle. Personne ne résiste. De-ci, de-là, sur les pelouses, des amis s'assoient pour discuter, d'autres plus sérieux révisent tout en profitant du soleil, certains dorment aussi, et d'autres chantent. Et d'autres jouent. Et pendant ce temps-là, d'autres meurent. D'autres se font blesser. D'autres naissent. D'autres risquent leurs peaux. Parce que des fois, on aimerait dire que tout va bien et ne pas mentir.

La solution est vite trouvée. Ses yeux ne cherchent plus personne. En un clin d'oeil ses pieds ont quitté terre. Sa tête a déjà franchi les frontières. Elle part, ailleurs, où elle veut. Elle part seule. Enfin, c'est ce qu'elle croit. Mais les voies de l'imaginaire sont assez vite encombrées. Alors elle se demande ce qui la pousse à s'évader. Alors elle se demande ce qui les pousse à faire de même. Mais aucune réponse ne vient.

Elle ne cherche pas, elle survole la méditerranée... les vacances... Et puis, un son l'attire. Petit à petit, elle s'éloigne. Elle allait atteindre son but. Ce sera pour la prochaine fois. Le son se fait de plus en plus fort. Ses yeux s'ouvrent doucement. Le soleil tape, elle a attrapé un coup de soleil. Elle sourit. Et puis, tout près d'elle, des musiciens... Ce n'était qu'une simple escale...

Un jour plus que d'autres, son attention devie, à l'ouest, encore plus à l'ouest...

Parce qu'en ouvrant un livre, elle voyage. Parce qu'en regardant les nuages, elle voyage. Parce que ses oreilles la font voyager... Les vacances? Pour elle, au moins une fois par jour. C'est tout oublier. Ne plus se soucier de rien. Se mettre entre parenthèses et regarder, écouter, toucher, enterrer sa raison et laisser parler ses sens.